Il s’agit d’enfants et adolescents âgés de 6 à 16 ans déficients intellectuels (DI), filles et garçons, qui, selon l’article 1 du décret n° 89-798 du 27 octobre 1989 « nécessitent une éducation spéciale prenant en compte des aspects psychiatriques et psychopathologiques, ainsi que le recours, autant que de besoin, à des techniques de rééducation, notamment orthophonie, kinésithérapie, psychomotricité ».
« Les instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques accueillent les enfants, adolescents ou jeunes adultes qui présentent des difficultés psychologiques dont l’expression, notamment l’intensité des troubles du comportement, perturbe gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages. Ces enfants, adolescents ou jeunes adultes se trouvent, malgré des potentialités intellectuelles et cognitives préservées, engagés dans un processus handicapant qui nécessite le recours à des actions conjuguées et à un accompagnement personnalisé. » [4]
La Circulaire interministérielle du 14 mai 2007 qui définit les caractéristiques de l’ITEP précise que ces établissements ne sont pas adaptés à l’accueil d’enfants et d’adolescents autistes ou présentant des troubles psychotiques prédominants ou des déficiences intellectuelles importantes.
Parmi les grandes catégories de troubles repérés, on note :
- Les troubles de l’agitation (hyperactivité…)
- Les troubles du comportement (violences auto et hétéro-agressives, mises en danger…)
- Les troubles de l’humeur (inhibition, euphorie, excitabilité, hystérie…)
- Les troubles relationnels (troubles de l’empathie, difficultés dans la gestion des émotions, difficultés du vivre ensemble, hyper sensibilité à la frustration, quête de la relation exclusive…)
- Les troubles de l’adaptation sociale
- Les troubles de la pensée (du cours et du contenu de la pensée)
Compte-tenu de ces troubles, les parents éprouvent de grandes difficultés à poser un cadre contenant et sécurisant pour leur enfant, ce qui a tendance à amplifier les problématiques.
Ces différents troubles peuvent venir contrarier le développement des capacités intellectuelles et cognitives du public accueilli.
A contrario, les difficultés intellectuelles et cognitives peuvent engendrer des troubles du comportement justifiant une orientation vers le dispositif ITEP.
« Ce sont les difficultés psychologiques des enfants, adolescents ou jeunes adultes, qui constituent le premier élément d’indication vers l’ITEP. Leur intensité et leur caractère durable en constituent un des éléments essentiels. Les manifestations perturbant la scolarisation et la socialisation, qui s’expriment sur un mode d’extériorisation ou de retrait, ne sont pas d’ordre passager, circonstanciel ou réactionnel. Il s’agit de symptômes liés à des difficultés psychologiques importantes qui perdurent ; les enfants, adolescents ou jeunes adultes concernés sont par ailleurs engagés dans des processus complexes d’interactions entre leurs difficultés personnelles, leur comportement et leur environnement, et sont en situation ou risque de désinsertion familiale, scolaire ou sociale »
Les personnes accueillies sont des enfants, adolescents et jeunes majeurs, filles et garçons, âgés de 0 à 20 ans, atteints de déficience intellectuelle avec ou sans troubles associés et/ou de troubles du comportement et/ou de troubles psychologiques. Si le CAFS dispose d’un agrément pour l’accueil de personnes atteintes de troubles autistiques ainsi que pour l’accueil d’enfants polyhandicapés, il n’a pas encore pu concrétiser ces accueils par manque de personnel suffisamment formé.
La plupart des personnes accueillies au CAFS font état d’un lien familial pathologique, mais sur lequel le CAFS va pouvoir avoir un impact.
Il s’agit d’enfants, adolescents et jeunes majeurs âgés de 0 à 20 ans déficients intellectuels (DI) ou présentant des troubles psychologiques (TP), filles et garçons, qui, selon l’agrément (DI ou TP) :
- « Nécessitent une éducation spéciale prenant en compte des aspects psychiatriques et psychopathologiques, ainsi que le recours, autant que de besoin, à des techniques de rééducation, notamment orthophonie, kinésithérapie, psychomotricité » (Art. 1 du décret n° 89-798 du 27 octobre 1989).
- « Dont les manifestations et les troubles du comportement rendent nécessaire, malgré des capacités intellectuelles normales ou approchant la normale, la mise en œuvre de moyens médico-éducatifs pour le déroulement de leur scolarité » (Art. 1 du décret n° 89-798 du 27 octobre 1989).
« Présentent des troubles psychologiques dont l’expression, notamment l’intensité des troubles du comportement perturbe, gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages… » (Art. D. 3212-59-1 du décret n° 2005-11 du 06 janvier 2005)
Le service de suite intervient auprès de jeunes, filles et garçons, âgés de 6 à 22 ans (voire au-delà pour certaines situations particulières : Amendement Creton, apprentissage spécialisé avec un rythme adapté, …).
Les personnes accompagnées peuvent être des enfants, adolescents et jeunes majeurs :
- Présentant une déficience intellectuelle
- Présentant des troubles psychologiques
- Présentant des troubles du comportement
- Atteints de syndromes plus spécifiques (maladies orphelines, dégénératives, etc.)
- Atteints de déficiences motrices ou sensorielles.
Parfois, les troubles sont associés et cumulés.
Ces personnes peuvent être :
- Des enfants ou adolescents intégrés en écoles, collèges et lycées, ou en apprentissage
- Des enfants ou adolescents réorientés en établissement ou service médico-social
- Des jeunes adultes avec ou sans diplôme, en activité ou sans activité, en milieu ordinaire ou en milieu protégé, ayant ou non une reconnaissance du statut de travailleurs handicapés par la MDPH, en situation de grande dépendance liée à leur handicap, avec ou sans mesure de protection
Résidant dans leur famille ou dans leur propre logement, seules ou en couple, avec ou sans enfant.